Cinq questions à … Michaël Bier, porteur du projet MyFriend | Comedien.be

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Cinq questions à … Michaël Bier, porteur du projet MyFriend

Myfriend est le premier succès de la plateforme Cosmos-Kosmos, avec un financement qui a dépassé les 100% en 48h ! Avec nous, Michaël Bier est revenu sur son parcours, l'origine de son projet, ainsi que ses astuces pour une campagne de fonds réussie.

Peux-tu te présenter en quelques mots ? 

 

Je m’appelle Michaël Bier et je me partage depuis une quinzaine d’années, entre la réalisation au cinéma (dont un long-métrage Je suis resté dans les bois en 2016), le casting (j’ai créé une société, ADK Kasting) et de temps en temps, la mise en scène au théâtre (récemment, 8h03 ce matin là créé aux Riches-Claires en 2017). Ces trois activités se complètent et m’enrichissent beaucoup. 

 

Peux-tu nous parler du projet que tu as posté sur Cosmos-Kosmos.be

 

Le projet que j’ai posté sur Cosmos-Kosmos.be s’appelle MyFriend : un homme qui à l’occasion de son anniversaire, loue un ami pour quatre heures, via une application. 

MyFriend est une comédie grinçante dont la thématique est la mercantilisation de l’amitié. L’histoire se déroule très prochainement : des plateformes de location d’amis existent déjà. On est déjà presque sur une histoire contemporaine. 

Il s’agit d’un projet initié par deux amis, Eno Krojanker et Hervé Piron : ils m’ont demandé de co-écrire un scénario à partir de la trame et des personnages qu’ils avaient imaginés. J’ai structuré tout ça en un scénario qui a eu beaucoup de versions différentes, a même été déposé à la commission du Centre du Cinéma plusieurs fois, sans réussir à quelque chose d’abouti. 

La thématique nous semblait trop intéressante pour laisser tomber : j’ai proposé de ré-écrire l’histoire en revenant à quelque chose de plus épuré, presque un huis-clos entre deux personnages dans un lieu unique, afin qu’on puisse le réaliser avec des moyens plus modestes. 

Le film va être produit par mon ASBL, Quoi d’autre ASBL, grâce à un appel aux dons réalisé sur Cosmos-Kosmos.be. 

 

Comment as-tu communiqué autour de toi ? 

 

Nous avons déjà l’avantage d’être trois, ce qui multiplie la portée de notre réseau. 

Nous avons communiqué en deux phases

  • Tout d’abord par mails, à notre entourage.

  • Une fois que la campagne était bien lancée (l’objectif était presque déjà atteint !), nous l’avons partagé sur nos pages Facebook respectives.

A partir de là, le bouche à oreille était lancé. 

 

Quels ont été les résultats ? 

 

Ils sont inespérés : à l’heure où je vous parle, on est à 5 jours d’affichage et déjà à 150 % du résultat !

Nous avons atteint notre objectif de 2000 euros en à peine 48h, nous étions les premiers surpris ! 

Cette campagne est d’ores et déjà une réussite : j’espère maintenant arriver à un palier plus confortable pour me permettre de rémunérer toute l’équipe et d’être plus à l’aise pour la post-production.

 

Quels sont les conseils que tu donnerais aux futurs porteurs de projets ? 

 

Pour moi, au-delà de la qualité artistique, ce qui rend le projet sympathique, ce sont les rétributions : les contreparties offertes aux donateurs, en échange de leurs dons. J’y accorde beaucoup d’importance. 

Nous allons faire une avant-première spéciale réservée aux donateurs de Cosmos-Kosmos.be, et en fonction de la somme versée : une boisson le jour J, un DVD dédicacé...

Je suis convaincu qu’à partir d’une certaine somme il faut proposer une rétribution vraiment liée à la nature du projet. Il y a quelques années, pour Je suis resté dans les bois, avec Erica Sainte et Vincent Solheid, comme le film portait sur les souvenirs du personnage, on avait proposé de mettre en scène le souvenir d’un donateur, ainsi que beaucoup de choses liées à l’univers visuel et graphique. 

Pour MyFriend, à partir d’une certaine somme, nous proposons à nos contributeurs de louer l’espace d’une soirée deux amis professionnels, Herbert et Noé (Eno et Hervé) : on trouvait ça amusant et ça rencontre un succès fou: nous avons une vingtaine de demandes de location, notre planning sera serré !


Je pense que c’est ça : trouver une singularité propre aux rétributions, et des rétributions qui se rattachent intimement au film et qui se démarquent des autres.